1 – Séparation entre politique et Islamophobie
Les chantres de la laïcité nous ont tant fait l’éloge de la séparation entre état et religion, entre politique et Islam. Moi je dis que c’est l’islamophobie qu’il faut séparer de l’Etat. Une islamophobie qu’on a subi durant 50 ans, quand la piété et le respect des rites de sa religion était un motif de discrimination, quand le voile devient un symbole de régression qui ne peut venir souiller nos administrations publiques (la fameuse circulaire). Cette croisade laïciste a été non seulement l’œuvre des deux ex-présidents de notre pays, mais aussi celle d’une partie de nos pseudo-intellos qui ont été complices de Ben Ali dans sa guerre contre les Islamistes et qui sont actuellement membres d’un nombre de partis de gauche et candidats pour les prochaines élections.
2 – Désir d’une vraie indépendance
Parce que l’indépendance n’est pas seulement des soldats qui quittent le territoire ou un siège qu’on prend dans les nations unis, mais surtout l’indépendance de notre décision (il n’est plus question qu’on se justifie face à des puissances extérieures en affirmant avoir été le bon élève qui s’est conformé à leur grille sémantique et se permet d’être jugé selon leurs critères à eux).
L’indépendance est :
Les chantres de la laïcité nous ont tant fait l’éloge de la séparation entre état et religion, entre politique et Islam. Moi je dis que c’est l’islamophobie qu’il faut séparer de l’Etat. Une islamophobie qu’on a subi durant 50 ans, quand la piété et le respect des rites de sa religion était un motif de discrimination, quand le voile devient un symbole de régression qui ne peut venir souiller nos administrations publiques (la fameuse circulaire). Cette croisade laïciste a été non seulement l’œuvre des deux ex-présidents de notre pays, mais aussi celle d’une partie de nos pseudo-intellos qui ont été complices de Ben Ali dans sa guerre contre les Islamistes et qui sont actuellement membres d’un nombre de partis de gauche et candidats pour les prochaines élections.
2 – Désir d’une vraie indépendance
Parce que l’indépendance n’est pas seulement des soldats qui quittent le territoire ou un siège qu’on prend dans les nations unis, mais surtout l’indépendance de notre décision (il n’est plus question qu’on se justifie face à des puissances extérieures en affirmant avoir été le bon élève qui s’est conformé à leur grille sémantique et se permet d’être jugé selon leurs critères à eux).
L’indépendance est :
- Culturelle : Avoir confiance que notre culture peut être un chemin vers la modernité et non un fardeau qu’il faut délaisser pour progresser
- Ethique : Ce qui est acceptable pour l’autre ne l’est pas pour nous, et une Gay Parade ne peut être à l’ordre du jour dans la Tunisie de demain
- Linguistique : La langue arabe qu’on a accusée de tous les maux est capable d’être la langue de la science et des technologies dans un pays développé et prospère
- Historique : Revaloriser notre histoire au lieu de la dénigrer, ce qui ne peut qu’induire un manque d’estime voire une haine de soi.
Cette indépendance est le premier pas vers un citoyen tunisien fier de sa culture, de ses origines, de son histoire et de ses racines, et un tunisien qui ne souffre pas d’un complexe d’infériorité face à qui que ce soit.
3 – Le passé militant du parti
A mon avis, aucune personne qui se respecte n’ose dire que Ennahdha n’est pas LE parti qui a souffert le plus sous les règnes successifs de Bourguiba et Ben Ali, entre les dizaines de milliers de prisonniers politiques et autant sous contrôle judiciaire, des dizaines de martyrs sous la torture, et des milliers dans l’exil. Ce fut le parti tant dénigré par l’ancien régime et ses médias, et malheureusement une partie de la gauche Tunisienne qui a accepté de s’allier avec le diable pour contrer ce parti. Qu’on ne vienne donc pas surenchérir sur les sacrifices de ces milliers de braves qui ont donné de leur sang dans le combat pour la liberté et pour une Tunisie meilleure.
4 – La position vis-à-vis de l'ancien régime pendant la révolution
Ce paragraphe permet de diviser les partis en deux clans. Ceux qui ont été radicaux dans leurs oppositions contre le régime dès le début, et ceux qui ont accepté de jouer le jeu de Ben Ali, de participer à ses élections pour avoir des miettes et finir par leur donner une pseudo-légitimé et un semblant de pluralité. Ce schisme entre les partis s’est manifesté tout au long de la révolution et a atteint son pic le 13 Janvier, où l’on a vu des politiciens qui affirmaient haut et fort leur JOIE après le discours de l’ex président. Ceux-là mêmes prétendent être aujourd’hui des révolutionnaires chevronnés, comme quoi la connerie humaine n’a pas de limites.
5 – Le parti du peuple et non des élites
Effectivement, ceci n’est péjoratif que dans l’esprit de ceux qui ont eu l’habitude de voir le peuple comme une foule d’individus incultes et ignorants. Ennahdha est à mon avis le parti qui arrive à être implanté dans toutes les couches sociales et ne reste pas confiné à des îlots de richesse dans un océan de pauvreté. Or, un parti politique est censé représenter tous les tunisiens sans discrimination, et si on est démocrate alors on comprend que le vote d’un intello (généralement auto-proclamé) a la même valeur que celui d’un chômeur sans diplôme et sans talent.
6 – Le parti conscient des vrais objectifs de la révolution
Bizarrement, c’est le point sur lequel on a le plus attaqué Ennahdha alors que c’est peut-être le parti le plus conscient que la révolution a été faite pour la dignité et la liberté, et ici je me pose la question : est-ce le parti qui parle de la laïcité qu’il faut instaurer ? Du premier article de la constitution qu’il faut supprimer ? Des homosexuels à qui il faut donner plus de liberté ? De l’égalité dans l’héritage ?...
Ennahdha, c’est aussi le parti qui ne nie pas, comme tant d’autres, le fait qu’une partie des griefs des tunisiens et tunisiennes contre l’ancien régime est l’oppression qu’ils ont subie en pratiquant leur religion. Je me rappelle personnellement des rafles contre les mosquées, quand faire une prière était synonyme d’acte hostile contre l’état, et des dizaines de mes collègues voilées qui ont tant souffert en s’attachant à leur religion et à ses commandements.
8 – La liberté pour le parti est sacrée, mais nos symboles religieux le sont aussi
Ici je m’exprime avec la façon la plus claire possible. Oui, la liberté est sacrée, mais ne peut être TOTALE. On ne veut pas voir un jour des caricatures du prophète dans nos journaux, ni un intellectuel qui dénigre la foi des tunisiens sur un plateau de télé la nuit du 27 Ramadan. Une Gay parade dans les rues de Tunis n’est certainement pas concevable, encore moins une liberté totale des mœurs. La société tunisienne a des valeurs enracinées en elle, qui sont certainement vouées à se développer et s’ouvrir sur les autres cultures mais pas disparaître. L’attachement à nos valeurs ne nous rend pas rétrogrades, ni moyenâgeux, parce que nos principes sont immuables, alors que nos modèles sont sujets à se développer et suivre le cours de l’histoire.
9 – La plus faible marge pour tourner en dictature
A mon avis, le parti qui a reçu le plus d’attaques, pour la majorité non justifiées, est certainement Ennahdha. Il a dû agir contre vents et marées, des médias nationaux qui souffrent d’un manque terrible de professionnalisme et d’objectivité, et internationaux manipulateurs et orientés. Ce parti ne peut s’appuyer non plus sur l’appareil sécuritaire et militaire du pays pour le tourner en dictature.
Un parti de gauche par contre sera assuré du soutien de la plupart de ceux que j’ai cité ci-dessus, ainsi que le soutien de l’occident, et rien n’empêche un nouveau pacte du diable entre un président qu’on laisse devenir dictateur en contrepartie d’une laïcité annoncée et d’un discours en langue de bois à propos des droits des femmes et de la menace islamiste (A vous de revoir l’image que s’est faite Ben Ali comme le rempart contre l’islamisme et le soutien qu’il a eu de certains journalistes, politiciens, et intellectuels français)
10 - Un Parti démocrate
Parce qu’un parti ne peut être démocrate quand il arrivera au pouvoir que s’il l’est déjà avant (a fortiori). Un parti démocrate est un parti où des élections se déroulent d’une manière périodique pour élire un président et non un parti éclipsé sous l’aura d’une seule personne comme leader historique. Un parti démocrate est un parti où le président actuel, R.G, affirme ne pas vouloir se présenter à aucun poste politique alors qu’il a toutes les chances pour gagner. Un parti démocrate est un parti qui refuse les querelles et le dénigrement d’autres partis (la seule devise pour attirer des votes chez d’autres), Un parti qui se veut consensuel et refuse d’alimenter la haine et la peur de l’autre. Un parti démocrate est un parti qui appelle à un gouvernement d’union nationale au lendemain des élections même s’il les remportera et qu’il n’en a pas besoin (Et non comme d’autres…).
Comme certains d’entre vous l’ont remarqué, j’ai fait exprès de supprimer le 7 de ma liste, le fait est que je veux le supprimer de mon esprit une fois pour toutes, voilà pourquoi j’ai décidé de voter pour tourner la page et j’ai choisi le parti Ennahdha pour les prochaines élections en Tunisie.
1 commentaires:
Je comprends pas pourquoi donner des justifications pour un choix personnel que ce soit pour ennahdha ou autre Parti alors tout le monde le fait ? l'inconscience exige de s'exprimer parce que une intelligence en éveille dévoile naturellement les problèmes d'un 'vote par obligation'. La polarisation des idées emmène à une polarisation des choix et vice versa. l'inédit dans toutes ces justifications sans exception est "j'aurai préféré un parti plus adéquat à notre patrie, mais actuellement aucun parti,pire,tous les autres sont mauvais voire dangereux, Bref je vote pour Ennahdha parce que c'est moins risqué" !!!.
Exemple:
Ayant un regard démocratique hostile à l'idée d'instaurer un régime parlementaire dans un environnement potentiellement instable et à la fois une conscience de son devoir envers l'Islam, il est difficile pour ce tunisien de se faire volontairement un choix qu'il ne va pas regretter.
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